Un modèle de société en rupture avec l'idéologie de croissance
Le « développement durable », la « croissance propre » ou « le capitalisme vert » ne sont que des opérations cosmétiques servant de caution morale dans la poursuite aveugle de la croissance économique infinie. La «croissance bio» ou «la croissance des services» infinies ne sont pas plus réalistes que la croissance industrielle : le temps comme la matière ne sont pas extensibles à l'infini.
Aucune formation politique représentative n’apporte aujourd’hui de réponse crédible face aux enjeux représentés par les crises environnementales ou sociales. En voulant relancer la croissance économique (bleu, orange, rose, rouge ou même verte), toutes vont nous précipiter davantage dans le mur des limites physiques de la planète. La conséquence serait une nouvelle flambée des matières premières, à commencer par le pétrole. Cette flambée entraînera une nouvelle récession plus grave encore. Il est temps de lever le nez du guidon.
Objecteurs de croissance Rhône-Alpes défend :
La décroissance des inégalités
Cette décroissance des inégalités à tous les niveaux : localement, mais aussi à l’échelle de l’Europe comme à celle de la planète, conditionne toutes les autres. Nous voulons l’instauration d’un revenu minimum et d’un revenu maximum, avec un différentiel maximum de 1 à 4.
La décroissance des transports de marchandises
Pour une relocalisation de la production et de la consommation. Nous sommes contre l’«économie de marché» engendrée par le capitalisme, mais pour une «économie des marchés» fondée sur des petites entités économiques et démocratiques. Nous voulons, par exemple, démanteler progressivement la grande distribution, au profit d’emplois de proximité qualitatifs et écologiques, qui permettent à tous, notamment aux jeunes, de trouver une place épanouissante dans la société.
La décroissance de la vitesse et du gigantisme
Pour une société, une économie et des villes à taille humaine, où chacun-e puisse vivre et faire vivre sa famille dans la dignité. Nous voulons une agriculture locale, écologique et paysanne.
Une décroissance de la vitesse, dans une société dont l’accélération exclut chaque jour davantage d’entre nous, en commençant par les plus faibles, et nous condamne à une folle fuite en avant. Nous sommes opposés au TGV qui fait disparaître progressivement les lignes de TER et Corail pourtant efficaces et moins cher. Face au « toujours plus vite, toujours plus loin, toujours plus souvent » du productivisme, nous voulons cultiver la devise « lentement, avec plus de saveurs et de profondeur » : un nouvel art de vivre où l'intensification prenne le dessus sur la distance.La civilisation de l’automobile n’est pas soutenable : nous devons en sortir, pour des raisons d'écologie scientifique, mais davantage encore pour refuser la mécanisation de notre cadre de vie. Nous démantèlerons par exemple progressivement les « sports mécaniques » motorisés.
La décroissance de la tyrannie de la finance
Nous refusons la marchandisation du monde. Nous défendrons et étendrons tous les espaces de gratuité, ainsi que tous les temps de pause communs. Nous avons déjà fait entendre fortement notre voix contre le travail le dimanche, et continuerons à défendre des espaces de repos et de convivialité familiales.
La décroissance de la course aux technologies irresponsables
Le nucléaire, les OGM, l'informatisation forcenée, les agrocarburants ou les nanotechnologies nous conduisent dans des impasses dangereuses. Nous voulons la sortie du nucléaire, civil et militaire. Comment pouvons-nous être crédible pour le reste du monde en refusant l’accès à des armes que nous possédons ?
La décroissance de l’emprise du pouvoir sur les médias
Pour une presse indépendante exerçant sa fonction de quatrième pouvoir, et non celle d’outil de propagande consumériste. Nous voulons appliquer les disposition du Conseil national de la Résistance.
Une décroissance de la publicité
Outil d’une propagande insidieuse qui fait de nous des gavés ou des frustrés de la consommation. Nous luttons depuis longtemps contre la propagande des marques notamment dans les écoles, mais aussi contre la multiplication des espaces publicitaires qui polluent le paysage et suscitent toujours de nouveaux besoins. Nous préparerons le reclassement des salariés de ce secteur.